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Ensemble pour l'Accès au Travail pour des personnes sans-papiers

Contexte 

  • Les personnes sans-papiers en France sont actuellement exclues du marché de l'emploi légal :
    • Cette exclusion entraîne des difficultés socio-économiques pour ces personnes (absence de revenus, accès limité aux droits essentiels tels que logement et santé).
    • Elles sont souvent contraintes de travailler dans des emplois illégaux, mal rémunérés et précaires.
    • Barrières supplémentaires : discrimination, barrière linguistique, non-reconnaissance des qualifications.
  • Certaines personnes ne sont ni régularisables ni expulsables (ex. : manque d’accord avec le pays d’origine, soins médicaux nécessaires, enfants nés en France).
  • Nombreux secteurs économiques en tension en raison de la pénurie de main-d’œuvre, notamment :
    • Agriculture, bâtiment, logistique, restauration, services à la personne, textile, etc.
  • Impacts économiques :
    • Coût pour les finances publiques (perte de recettes fiscales, prise en charge des dispositifs d’hébergement et soins).
    • Manque de main-d'œuvre pour les entreprises locales, ce qui affecte la productivité.

Objectifs de l'expérimentation EN ACT

  • Expérimentation prévu sur trois à cinq territoires, déployée sur trois années.
  • Permettre aux sans-papiers d'accéder légalement au travail s'ils
      • Ont une promesse d'embauche ou un contrat de travail.
      • Répondent aux qualifications requises. 
  • Démontrer les bénéfices d'une politique d'intégration par l'emploi pour :
      • Les personnes concernées : accès à des revenus stable, droits sociaux, meilleure intégration.
      • Les entreprises : solution aux pénuries de main-d'œuvre.
      • L'État : augmentation des recettes fiscales et réductions des coûts sociaux. 

Mise en œuvre

  • S’appuie sur la loi existante permettant l’admission exceptionnelle au séjour pour travail.
  • Développement d’un cadre d’évaluation co-construit avec les acteurs locaux, basé sur la méthodologie de "Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD)".
  • Un comité local d’expérimentation est créé sur chaque territoire, composé de :
    • Collectivités locales, entreprises, syndicats, collectifs citoyens, Pôle Emploi, DDETS, associations.
  • Indicateurs clés d’évaluation de l’expérimentation :
    • Pour les personnes sans-papiers :
      • Nombre de personnes accédant légalement à un emploi.
      • Augmentation de l’accès au logement et aux soins de santé.
      • Sentiment d’intégration dans la société.
    • Pour les entreprises :
      • Augmentation des postes pourvus dans les secteurs en tension.
      • Évolution des perceptions des employeurs concernant l’embauche de sans-papiers.
    • Pour l’État :
      • Augmentation des cotisations sociales et prélèvements fiscaux.
      • Réduction des coûts liés à la précarité sociale (dispositifs d’urgence, soins tardifs).

Accompagnement et Soutien aux acteurs locaux

  • La FEP met en place un dispositif structuré sur chaque territoire :
    • Chargé de mission national pour soutenir les territoires d’expérimentation.
    • Coordination locale assurée par une association régionale spécialisée dans le soutien aux personnes étrangères.
  • Activités mises en œuvre :
    • Identification des personnes éligibles à l’expérimentation.
    • Accompagnement vers l’emploi par des parrains citoyens ou des structures spécialisées dans l’insertion professionnelle.
    • Soutien aux entreprises dans leurs démarches de recrutement.
    • Mise en place d’un cadre de suivi-évaluation pour mesurer les impacts sur les différents acteurs.

Enjeux et Retombées 

  • Bénéfices pour les personnes sans-papiers :
    • Accès à des revenus stables, aux droits sociaux, et intégration sociale.
    • Amélioration de l'accès aux soins, logement et sécurité économique.
  • Bénéfices pour les entreprises :
    • Réduction des difficultés de recrutement dans les secteurs en tension.
    • Participation à une politique d'intégration positive et durable.
  • Bénéfices pour l’État :
    • Augmentation des recettes fiscales (travail déclaré).
    • Réduction des coûts liés à la gestion de la précarité sociale (hébergement d'urgence, prise en charge médicale tardive).
  • Effets attendus sur la perception sociale :
    • Changement dans la perception des personnes migrantes par la communauté locale.
    • Diminution de la marginalisation des sans-papiers.